DÉBAT SUR L’IMMIGRATION Un peu de retenue et de clairvoyance, M. Couillard! S’inquiéter de l’avenir de la francophonie ne relève pas de l’intolérance lui sort le mot amalgame lorsque trouve n avoir besoin seulement l hypocrite !!

DÉBAT SUR L’IMMIGRATION Un peu de retenue et de clairvoyance, M. Couillard! S’inquiéter de l’avenir de la francophonie ne relève pas de l’intolérance lui sort le mot amalgame lorsque trouve n avoir besoin seulement l hypocrite !!
DÉBAT SUR L’IMMIGRATION

Un peu de retenue et de clairvoyance, M. Couillard!

S’inquiéter de l’avenir de la francophonie ne relève pas de l’intolérance

17 mars 2016 | Gérard Bouchard - Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les imaginaires collectifs de l'Université du Québec à Chicoutimi | Québec
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne«Le diktat du premier ministre est une forme d’intimidation qui procède d’un pur manichéisme», selon l'auteur.

Le premier ministre Couillard propose de relever à 60 000 et plus le nombre annuel d’immigrants au Québec et, selon lui, ce serait faire preuve d’intolérance que de s’interroger sur les conséquences qui pourraient s’ensuivre pour l’avenir culturel du Québec. Cette espèce d’injonction indispose pour trois raisons.

 

Elle indispose, d’abord, à cause de ses effets délétères sur le débat public, lequel se trouve ainsi polarisé et vicié dès le départ : ici, la vertu pluraliste libérale ; là, la xénophobie et la vision crispée propres au nationalisme étroit. Dans cette matière comme dans d’autres, il est aisé de monopoliser la moralité, il suffit d’élever la barre (jusqu’au point où on ne peut passer que par-dessous…). Cette logique conduit à une forme de radicalisme lorsqu’elle perd de vue les coûts latéraux et les contraintes du réel. Ainsi, il est prévisible qu’une augmentation imprudente du nombre d’immigrants aggravera parmi cette sous-population un taux de chômage qui est déjà trop élevé. C’est là, on le sait, une vieille tare dont l’État semble vouloir s’accommoder sans se préoccuper des coûts sociaux à long terme. Il est légitime aussi de craindre un fardeau additionnel du côté de la francisation des nouveaux venus, une opération vitale qui va déjà trop lentement.

Gestion de la diversité culturelle

 

L’ukase du premier ministre gêne, en deuxième lieu, à cause de la philosophie qu’elle trahit en matière de gestion de la diversité culturelle. On semble s’en remettre ici exclusivement à une logique des affaires : haussons le nombre d’immigrants pour s’assurer que les entreprises y trouveront les candidats dont elles ont besoin en ce moment, et que les autres se débrouillent. Pour le reste, laissons aux sociologues, aux travailleurs sociaux et aux citoyens bénévoles le soin de l’intégration sociale et culturelle, avec des moyens dramatiquement insuffisants. Nous sommes ici aux prises avec une logique comptable qui est l’un des pires travers du néolibéralisme.

 

Enfin, le diktat de monsieur Couillard est une forme d’intimidation qui procède d’un pur manichéisme. Il fait injure aux complexités de la vie interculturelle et du pluralisme appliqué. Chacun sait qu’il y a dans ce domaine un arbitrage difficile à conduire entre des impératifs divergents qui mettent en compétition des valeurs et des idéaux, des normes juridiques et des réalités sociologiques, des objectifs politiques immédiats et des enjeux sociaux à long terme. Il en découle de nécessaires compromis à concevoir dans un esprit hostile à toute forme de radicalisme. Or, l’un des impératifs les plus importants à aménager concerne la situation et les perspectives de la culture québécoise au sein du continent et dans le monde. Sur ce sujet, on attendrait de notre gouvernement une réflexion pressante qui ne vient pas.

 

Je fais partie de ceux et celles qui s’inquiètent fort de l’avenir culturel du Québec dans le contexte général créé par la mondialisation. Je note aussi qu’une semblable inquiétude affecte des sociétés plus anciennes, plus nombreuses et beaucoup mieux pourvues que la nôtre. Et comme tout historien et sociologue, je suis informé des difficultés qui menacent les sociétés dont les assises symboliques se défont. Enfin, je ne peux pas être insensible aux luttes incessantes qui, depuis quatre siècles, ont été courageusement menées par nos devanciers afin d’édifier sur ce territoire une vie collective originale et pour conférer une dignité à ses différences. Je trouve particulièrement injurieux qu’on impute à des relents d’intolérance ce genre de préoccupations, pourtant des plus légitimes. Comme si l’idéal pluraliste imposait de faire table rase de tout le reste.

 

Bref, un peu de retenue, de respect et de clairvoyance, Monsieur Couillard.

 

Commentaires : 

 

  • Andréa Richard - Abonné
    17 mars 2016 04 h 12
    «MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR»
    Au contraire de Monsieur Couillard, Monsieur Bouchard nous donne une réflexion logique et pertinente, qui fait appel à la prudence. 
    Concernant l'immigration, les gestes et paroles émis par les autorités gouvernementales, dont M. Couillard, semblent être précipités, on dirait une course à la montre! On veut prouver quoi? 

    Andréa Richard, écrivaine
    • Pierre Bernier
      Pierre Bernier - Abonné
      17 mars 2016 12 h 24
      Effectivement, « Monsieur Bouchard nous donne ici une réflexion logique et pertinente [...] ». 

      Celle-ci devrait inciter non seulement à la "prudence", mais surtout à l'action cohérente en matière de recrutement et d'intégration.

      Peut-être un prochain texte abordera-t-il ce volet crucial avec la même rigueur ?
  • Jacques  Lamarche
    Jacques Lamarche - Abonné
    17 mars 2016 04 h 32
    Un cours d'humamité! Une leçon d'humilité!
    Que M. Couillard lise et relise!

    Mais il faut craindre qu'il n'apprenne la leçon, plus par suffisance que manque d'intelligence. L'homme est brillant et voit grand! Le Québec serait maigrichon et petit, digne de mépris!

    Le PM n'est pas à la hauteur des devoirs dont les citoyens l'ont investis. Il a reçu le mandat de rassembler et de construire des ponts, non de diviser et creuser des fossés.
    • Claude Bariteau
      Claude Bariteau - Abonné
      17 mars 2016 12 h 57
      Monsieur Bouchard sort l’artillerie verbale (ukase, diktat, et radicalisme) pour dénoncer un manichéisme à l’état pur que prône le premier ministre Couillard. 

      Son objectif : inciter ce PM à réfléchir aux effets délétères de sa démarche affairiste imbue « des pures travers du néolibéralisme » sur les immigrants et « la vie collective originale » issue « de luttes incessantes qui, depuis quatre siècles, ont été courageusement menées par nos devanciers ».

      Aussi l’invite-t-il à plus de « retenue, de respect et de clairvoyance ». 

      Je doute que ce ukase, dont l’approche rejoint celles hier de Durham et, dans un passé récent, de Trudeau-père, soit porteur d’une telle vision.

      Tout porte à penser que cet ukase ait choisi de mettre fin aux rêves des devanciers et de recourir à une main-d’œuvre d’appoint comme le firent les Britanniques à la tête du Bas-Canada en recourant à des stratégies de corruptions comme l’a fait le gouvernement Charest.

      À l’époque des Patriotes, les Britanniques agirent de cette façon pour contrer les liens entre les habitants, ressortissants et immigrants, qui envisageaient instituer une autorité politique à leur image.

      Le gouvernement Couillard, avec ses ministres, agit comme les Britanniques. Et, s’il tient un discours affairiste, c’est principalement pour masquer ses véritables objectifs. 

      Pour lire ainsi ces avancées, il suffit de quitter le cadre culturaliste et s’inscrire dans celui des luttes politiques, là où s’activent le PLQ, le PLC et les partis des maires de Montréal et de Québec. Et, en le faisant, il importe de cibler l’essentiel qui est de construire au Québec une autorité politique autre, que seule la création d’un pays permet de faire.

      Ça, monsieur Bouchard, bien qu'il le sache, n'y fait pas écho, préférant des propos humanitaires.
  • Pierre Deschênes
    Pierre Deschênes - Abonné
    17 mars 2016 06 h 06
    Mondialisme débridé
    Philippe Couillard apparaît comme un chantre, un cavalier du mondialisme débridé qui serait né de la dernière pluie, éperonnant son pur-sang canadien en faisant table rase des particularités de l'histoire de son propre peuple dont il semble n'avoir cure, sinon conscience, et qui devraient pourtant être partie inteinsèque des "vraies affaires" dont il se vante de s'occuper - ou de brasser, diront de mauvais esprits.
  • gilles donat beauchamp
    gilles donat beauchamp - Abonné
    17 mars 2016 06 h 23
    clairvoyance et bon jugement
    Japprecie le texte de M Bouchard qui nous demontre qu il est capable de se hisser au dessus de la melée et de nous faire reflechir. Nos avons un heritage a proteger et cet heritage est bien fragile.Actuellement nous regrettons ces PM de la trempe de Bourassa ou Levesque qui ont su faire la part des choses avec bon jugement.l Attitude moralisante de Philippe Couillard est tres décevante et non recevable d un PM du Quebec. Ou prend t il ces idees, qui le conseille, alors qu il devrait etre sur la ligne de front pour proteger ce qui nous reste de culture francaise .J espere que M Legault ne lachera pas car il a le coeur a la bonne place et un excellent jugement sur notre sensibilite collective.
  • Christian Montmarquette
    Christian Montmarquette - Abonné
    17 mars 2016 06 h 40
    « L'immigration néolibérale » : Une pouponnière à « cheap labor»
    Je suis d'accord avec la position de Gérard Bouchard sur ce sujet. 

    L'immigration telle qu'actuellement menée, si ce n'est carrément malmenée, par les gouvernements néolibéraux, c'est à dire, sans le soutien nécessaire et les ressources appropriées visant une véritable intégration à la société québécoise, ne sert qu'à augmenter la cohorte de travailleurs et travailleuses à bon marché pour le bon plaisir des entreprises et du Conseil du patronat. Une situation socialement malsaine autant pour le Québec que pour les immigrants eux-mêmes. 

    Augmenter de la sorte le nombre d'immigrants.tes, sans s'assurer de leur intégration, équivaut à les livrer en pâture à la loi du marché, et qui plus est, en s'attaquant au rapport de force des travailleurs et travailleuses en place, face aux entreprises, en inondant le marché de travailleurs mal intégrés et vulnérables. 

    Depuis quelques décennies, la mondialisation néolibérale s'appliquait à mettre en compétition les travailleurs locaux avec les travailleurs d'outremers. 

    Il semble malheureusement, que les néolibéraux d'aujourd'hui tentent désormais d'importer directement sur place cette malsaine compétition par une immigration excessive et mal foutue. 

    Christian Montmarquette 

    .
    • Robert Parthenais
      Robert Parthenais - Abonné
      17 mars 2016 18 h 52
      Le néolibéralisme n'est que la forme M. Montmarquette... Le multiculturalisme en est le fond et l'opportunisme politique l'emballage...

      Nous sommes donc en fin de compte devant une idéologie qui est soutenue par une autre idéologie… La forme est en fait autant déconnectée que le fond par rapport au Réel. Une main invisible protégée par une Nouvelle Église qui fait l’apologie de «l’interdiction d’interdire» sous peine d’être accusé de «ne pas accepter l’Autre» ou de « stigmatiser l’Autre»…On ne peut pas être plus coupé du Réel que ça...

      Pour reprendre une réflexion de Robert Poupart ex-recteur à l'université Bishop, le multiculturalisme n’est pas un fait, mais une politique qui vise à gérer une diversité. L’adéquation diversité multiculturalisme est, pour reprendre un mot à la mode et qui sert bien les apôtres du multiculturalisme, un amalgame pernicieux. Au nom du fait de la diversité cet amalgame rend impossible la critique du multiculturalisme. Critiquer le multiculturalisme devient ainsi un obscurantiste déni de réalité. Il n’est plus possible de critiquer le multiculturalisme sans avoir l’air de rejeter la diversité. Regardez bien les vierges offensées réagir à ce que je viens d'écrire en réponse à votre commentaire...

      La diversité culturelle est un fait, une tendance lourde, inévitable et même souhaitable. Après les réfugiés politiques et les migrants, viendront les réfugiés climatiques. Les nombres exploseront. Cela ne fait que commencer. Autant de raisons de discuter les politiques qui nous permettront de faire face à la diversité culturelle, religieuse et idéologique à visière levée, sans dogmatisme ni angélisme. 

      Comme vous je vois moi aussi le bout du nez du néolibéralisme dans tout ça mais y'a quelque chose de plus lourd qui se cache derrière ça...Je vous invite à regarder ça autant avec votre coeur que votre tête... YIN YANG ! Soyez taoiste M. Montmarquette !
    • Christian Montmarquette
      Christian Montmarquette - Abonné
      18 mars 2016 11 h 23
      « Le néolibéralisme n'est que la forme M. Montmarquette. Le multiculturalisme en est le fond et l'opportunisme politique l'emballage..»-Robert Parthenais 

      Je ne suis pas entièrement sourd à vos propos, mais deux éléments à mon avis s'y opposent:

      1) Si le multiculturalisme est le fond et l'emballage l'opportunisme politique.. C'est omettre que la société actuelle, tout comme la majorité des partis politiques sont, et de loin, motivés par l'argent, et non par la langue et la culture.

      2) Si le multiculturalisme est le fond et l'emballage l'opportunisme politique.. - Comment alors expliquer les dénvestissements majeurs dans le MRCI pour le soutien à l'intégration des nouveaux arrivants, par un parti comme le Parti québécois tant associé au nationalisme culturel et à la défense de la langue? 

      À mon avis on ne peut que conclure que les partis néolibéraux tels que le Parti libéral et le Parti québécois, ne font que nous tenir un discours à saveur nationaliste pour mieux berner le peuple, alors que dans les faits, le véritable intérêt qui les motivent, est celui de plaire aux entreprises pour s'assurer de leur appui financier illicite comme vient de le démontrer les récentes arrestations de l'UPAC. 

      Le véritable ennemi du peuple n'est pas le fédéralisme, c'est le capitalisme. Se faire exploiter dans un pays ou dans une province, ne changera que la couleur du drapeau.

      Christian Montmarquette 

      .
  • Jacques Morissette
    Jacques Morissette - Abonné
    17 mars 2016 07 h 02
    Les amalgames
    Quand ça fait son affaire, M. Couillard semble avoir certaines aptitudes pour les amalgames.
  • Joël da Silva
    Joël da Silva - Abonné
    17 mars 2016 07 h 06
     
    C'est peut-être beaucoup lui demander.
  • Dominique Roy
    Dominique Roy - Abonnée
    17 mars 2016 08 h 05
     
    Et vlan dans les dents, mon cher Couillard. Je pense que monsieur Legault mérite des excuses officielles. On ne peut tolérer que des grandes gueules de la sorte plombent le débat public sur des enjeux aussi fondamentaux. LoBo
  • Jacques Patenaude
    Jacques Patenaude - Abonné
    17 mars 2016 08 h 49
    Éternelle intolérance
    m.Bouchard illustre bien ce que le libéralisme est: Une famille politique et philosophique qui au non de la tolérance est un modèle d'intolérance.
  • Jacques Patenaude
    Jacques Patenaude - Abonné
    17 mars 2016 08 h 49
    Éternelle intolérance
    m.Bouchard illustre bien ce que le libéralisme est: Une famille politique et philosophique qui au non de la tolérance est un modèle d'intolérance.
  • Pierre Grandchamp
    Pierre Grandchamp - Abonné
    17 mars 2016 09 h 59
    La trouille de l'identitaire reliée au multiculturalisme
    Il y a dans le gouvernement Couillard une trouille maladive de l’identitaire. Trudeau no 1 doit en être fier là-haut pendant que son fils continue sa mission de nous faire oublier dans le melting pot canadian. Voilà où nous a menés le multiculturalisme canadian.

    La ministre de la Justice du Québec propose un projet de loi, dit du cadenas, qui ferait en sorte qu’on ne pourrait pas critiquer une religion. Cela mènerait au djihad juridique. La députée péquiste Maltais poursuit la ministre sans relâche là-dessus pour faire modifier ce projet de loi 59 muselant la liberté d’expression. Mme Vallée a même avancé que si Charkaoui se faisait aller au cégep Maisonneuve, c’était à cause de Mme Maltais.

    Les libéraux qui traitent l’opposition d’intolérante quand elle questionne le gouvernement sur l’immigration, ce qui est son rôle!

    Cette trouille de l’identitaire, on l’a vu récemment, à un autre niveau. Quand la ministre de la Condition féminine s’est dite non féministe.Pour clôre avec le multiculturalisme, rappelons que la nouvelle ministre de la Justice fédérale, aussitôt nommée, s’est empressée de téléphoner à la musulmane, qui a refusé d’enlever son voile à l’assermentation de la citoyenneté...pour la féliciter.Le gouvernement du Québec semble marcher dans ces sillons.

    P.S. Parlant du cégep Maisonneuve. Si Québec investit 400 000$ pour contrer Charkaoui et ses jeunes fans étudiants.....c'est très inquiétant! 400 000$ en période d'austérité! Pendant qu'on coupe dans le gras en éducation!
  • Jean-Paul Picard
    Jean-Paul Picard - Abonné
    17 mars 2016 10 h 40
    Identité québécoise et tribalisme.
    Beaucoup de Canadiens voient l'identité québécoise comme tribale et ignominieuse. Tandis que la nouvelle identité multiculturelle canadienne serait universelle et généreuse.
    Entre 1670 et 1700, quand les arrivants français ont spontanément adopté une nouvelle identité sociale moulée par leur nouveau pays, ils suivaient une démarche ressemblant à ce qu'on a vu en Europe jusqu'au milieu du 19ème siècle. Pourquoi serait-il "normal" d'être Portugais ou Italien mais dégradant d'être Québécois ou Acadien?
    L'identité ancienne et claire des Québécois et des Acadiens irrite les Canadiens qui sont fiers d'être Canadiens chaque premier juillet mais qui regrettent de ne pas être Américains tout le reste de l'année. Ceux qui nous accusent d'être tribaux ignorent profondément qui nous sommes. Les Canadiens sont prêts à aimer les Québécois à condition que nous devenions exactement comme eux. M. Couillard semble bien décidé à les aider.
  • Louise Collette
    Louise Collette - Abonnée
    17 mars 2016 11 h 15
    Couillard
    L'intolérant c'est lui, qui ne supporte aucune critique, il possède la vérité tous les autres ont tort.
    Je ne pensais jamais dire ça, je m'ennuie presque, j'ai bien dit presque ;-) de Jean Charest, en tout cas je m'ennuie c'est certain de Robert Bourrassa, qui au moins avait une fierté d'être Québécois, ce dont P. Couillard est totalement dépourvu.
  • Michel  Blondin
    Michel Blondin - Abonné
    17 mars 2016 11 h 33
    Mettre la gomme contre l'abus de pouvoir
    Monsieur Bouchard y met la gomme.

    Diktat, ukase, intimidation, injurieux, manichéisme, polarisé, vicié, imprudence, radicalisme, xénophobie, pire travers du néolibéralisme. Un vocabulaire de think- tank!

    Avec une conclusion de type "chute Niagara" en disant tout en douceur et modération la phrase assasine - "Bref, un peu de retenue, de respect et de clairvoyance, Monsieur Couillard"-. 

    Bouchard fait l'arbitre en sifflant une pénalité contre l'intolérance puis demande de l'ouverture de la personne sensée être la plus crédible et représentative de tous. 

    Le premier ministre va-t-il brader cet appel à l'ouverture de l’intellectuel, aussi? 

    Bien sûr que non. En pragmatique, il va l'ignorer pour un temps et recommencer. La peur est le meilleur moyen, depuis quelque cent millions d'années, et toutes espèces confondues, pour faire obéir d'urgence et neutraliser la pensée. C'est bête comme ça! Henri Laborit en a écrit l’éloge de la fuite. Ça marche à tout coup contre les individus et les peuples soumis qui voudraient se prendre en main et penser par eux-mêmes. Il n’y a que la peur pour neutraliser la peur ou la fuite!

    Chez les humains socialisés et pensants, cet oukase s'appelle de l'abus de pouvoir.
  • Claude Poulin
    Claude Poulin - Abonné
    17 mars 2016 12 h 59
    Pour enrichir ce débat
    « Il va de soi que l’accueil de 60 000 immigrants par année nécessitera des ressources importantes, et ce, particulièrement dans le système scolaire qui doit être au cœur du processus d’intégration des nouveaux arrivants. Cependant, une chose m’apparaît évidente, les jeunes que je côtoie tous les jours feront mentir demain tous ceux qui voient en eux les fossoyeurs de la langue française et de la culture québécoise. » Conclusion d’un point de vue parue dans La Presse de ce matin, signé par un professeur d’histoire, qui semble avoir une expérience exceptionnelle en matière d’enseignement et d’intégration des jeunes issus du milieu de l’immigration. À lire pour enrichir ce débat difficile.
  • Sylvio Le Blanc
    Sylvio Le Blanc - Abonné
    17 mars 2016 13 h 10
    Bouchard
    qui se range enfin du bon bord.