HAMAD PRÊT À DÉPORTER 200,000 ASSISTÉS SOCIAUX VERS KUUJJUAQ

HAMAD PRÊT À DÉPORTER 200,000 ASSISTÉS SOCIAUX VERS KUUJJUAQ

Le gouvernement Couillard pourrait forcer près de 200,000 assistés sociaux à déménager là où il y a un manque d’emplois à combler tel que dans certaines villes isolées du Québec, tel que Kuujjuaq, Schefferville et Fermont.

Le gouvernement Couillard pourrait forcer près de 200,000 assistés sociaux à déménager là où il y a un manque d’emplois à combler tel que dans certaines villes isolées du Québec, tel que Kuujjuaq, Schefferville et Fermont.

Comme incitatif, le ministre Sam Hamad suggère de couper jusqu’à 50 % du chèque d’un nouvel assisté social qui refuse un emploi jugé «convenable», peu importe à quelle distance de chez lui.

 

« D’un côté, on a un manque de manoeuvre dans les villes isolées du Nord du Québec, et de l’autre, on a des jeunes gens qui sont justes trop lâches pour aller travailler » à lancer le ministre Hamad en conférence de presse. « On les envoie pas à la torture, coudonc! On veut juste leur donner une chance de faire de quoi de leur peau et de se rendre utile à la société » a-t-il réitéré. « C’est bien beau jouer aux jeux vidéo et puis fumer de la drogue toute la journée, mais ils feront ça après leurs shifts, comme tout le monde » a-t-il conclut.

De 475 000 assistés sociaux à 200 000 en 5 ans

La nouvelle mesure pourrait réduire de moitié le nombre d’assistés sociaux dans la province d’ici 5 ans, des chiffres auxquels Québec Solidaire s’oppose farouchement.

« C’est nous autres qu’ils traitent de communistes, et puis après ça, ils envoient les assistés sociaux dans un goulag typiquement soviétique » s’est exprimé Françoise David sur les ondes de la radio communautaire. « C’est quoi qu’ils vont aller faire à Kuujjuaq à part mourir de froid? Staline a fait la même chose en Sibérie avec les Juifs! » a-t-elle lancé avec effroi.

Des assistés sociaux s’insurgent

Plusieurs prestataires de l’assistance emploi jugent ses nouvelles mesures comme « extrêmes » et « fascistes »

« C’est quoi que je vais crisser à Kuujjuaq? » se demande Pier-Olivier Fontaine, 19 ans. « Calisse, y’a même pas de job là-bas. C’est quoi qu’il y a à faire là-bas? Passer la souffleuse à neige à longueur d’année? » s’interroge-t-il. « Est-ce qu’il y a de l’électricité là-bas au moins? C’est où que je vais plugger mon Xbox, ciboire? » demande-t-il, visiblement échaudé.

Chaque année, environ 17 000 personnes font une demande d’aide sociale et 60% des nouveaux demandeurs sont âgés de 29 ans et moins, selon des chiffres du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.