le journal La Presse fait de la désinformation et verse dans la québécophobie. Djemila Benhabib bon Article pour vous tous !

 le journal La Presse fait de la désinformation et verse dans la québécophobie. Djemila Benhabib bon Article pour vous tous !

Les Québécois ne sont pas très gentils avec les musulmans (ô les pôvres!). Pour cette raison, certains musulmans font le choix de s’enrôler dans les milices de l'État islamique. Il y aurait donc une relation de cause à effet entre les deux phénomènes, suggère une étude soi-disant "scientifique". Voilà une thèse des plus rocambolesques que j'ai eu à lire sur le sujet depuis tellement longtemps.

 

S'il n'y avait pas eu autant de morts ici et là, on aurait eu envie d'éclater de rire et de passer à autre chose.

En reprenant à son compte les conclusions soi-disant "scientifiques" d'une équipe de recherche de l'université de Waterloo sur le phénomène de la radicalisation, le journal La Presse fait de la désinformation et verse dans la québécophobie.

Depuis plus de quinze ans, le spectre du terrorisme islamiste émaille notre histoire. La liste de ces actes est bien longue. Le cas de la cellule montréalaise de Ahmed Ressam l’illustre parfaitement bien. Vous vous souvenez que ce dernier a été arrêté à la frontière américaine et condamné par la justice américaine pour complot terroriste.

C’était en 1999 (son arrestation)…

Plusieurs documents attestent de son rôle majeur dans la coordination des réseaux européens, turcs et canadiens de soutien au GIA (Groupe islamique armé algérien) et al-Qaïda dans les années 90. Fatah Kamel pivot de cette cellule était un « paisible » homme d’affaires, père de famille, est marié à une québécoise convertie à l’islam. Arrêté en 1999 en Jordanie, il est extradé vers la France, condamné et emprisonné pour activités terroristes. Il est sorti de prison après avoir purgé sa peine et ai retourné au Canada en 2005.

Ce n’est pas d’hier que le terrorisme islamiste sévit chez nous. Faire fi de cette histoire n’est pas ce que l’on peut appeler faire du bon journalisme.

Plus proche de nous, Michael Zehaf-Bibeau, enfant d’un mariage mixte, auteur de la tuerie d’Ottawa de 2014, vient d’un milieu aisé. Martin Couture-Rouleau, 25 ans, auteur d'un attentat contre deux militaires à Saint-Jean-sur-Richelieu, la même année, appartient à la classe moyenne, a fréquenté la mosquée de l'Association musulmane du Haut-Richelieu en Montérégie, où officiait l’imam Hamza Chaoui qui soutient que l'islam est «complètement» incompatible avec la démocratie parce que les parlements peuvent être notamment composés «d'un mécréant ou bien d'un homosexuel ou d'un athée qui affirme l'inexistence d'Allah».

Youssef Sakhir, diplômé en psychologie de l’Université de Sherbrooke, qui a quitté l'Université pour s’enrôler dans le djihad en Syrie a été en contact avec un imam radical de l’Association des musulmans de l’Université de Sherbrooke (AMUS). C’est cette même association qu’avait fréquentée Chiheb Esseghaier, un scientifique de l’INRS Énergie, Matériaux et Télécommunications, reconnu coupable en 2015 d’avoir tenté de faire exploser un train de VIA Rail de 2008 à 2010 et qui exigeait d'être jugé par un tribunal islamique selon les lois de la charia.

Nos institutions fédérales, nos services de police, la GRC, l’armée canadienne ainsi que le Service canadien du renseignement de sécurité sont mobilisés contre la menace terroriste. Le chiffre d’une centaine, voire de 150, djihadistes canadiens circule. Des actions concrètes sont prises : changement de législation, confiscation de passeports, enquêtes policières, les militaires sont invités à ne plus porter leur tenus à la suite des attentats d’Ottawa et de Saint-Jean-sur-Richelieu dans des lieux publics. En 2010, l’ancien patron des services de renseignements (SCRS), Richard B. Fadden, affirmait que : « Ces dernières années, la plus grande menace qui pèse sur la sécurité nationale du Canada est le terrorisme. Au Canada, le phénomène est associé à divers mouvements radicaux, politiques et religieux. La nature du terrorisme continue d’évoluer, mais de nos jours la menace la plus palpable vient de l’extrémisme islamique. »

En dépit de ces faits accablants, quelle est la conclusion de ce groupe de recherche de Waterloo reprise par La Presse? Que la radicalisation existe à cause des vilains québécois et de la Charte des valeurs du PQ. Qui peut croire encore après tous les événements que le Québec et le Canada ont connus que ces actes sont isolés et qu’ils n’ont aucune ramification à l’échelle internationale? Cette violence s’inscrirait dans le vide? Pire encore, elle est le résultat d’une folie passagère, en somme, l’œuvre de quelques individus tourmentés, des « loups solitaires » comme on prétend. Qui a intérêt à nous faire croire que cette violence n’a rien avoir avec la matrice idéologique de l’islam politique ?

Les assassinats de femmes et d’hommes au nom de l’islam aux quatre coins de la planète, correspondent à la même logique qui se réfère à la même idéologie qui a tracé la voie au djihad international. Car tout acte de violence s’inscrit dans une idéologie donnée et s’enracine dans une construction mentale. L’islam politique ne serait pas devenu ce qu’il est s’il n’y avait pas au départ un projet de domination du monde et de destruction de l’Occident, des juifs, des apostats, des homosexuels, des États nations (dans le monde musulman) et de la soumission des femmes.

Le fait de déresponsabiliser et de déculpabiliser l’intégrisme musulman de ses actes pour mettre l’emphase sur l’ « intolérance » des Québécois revient à considérer que notre société est atteinte d'une nouvelle pathologie sociale, un «nouveau racisme» dissimulé sous les oripeaux de l'intolérance culturelle et religieuse.

C'est pourquoi il ne suffit plus de combattre l’islam politique, il s’agit aussi (et surtout) pour nous démocrates de tous les pays de mener la bataille des idées contre les idiots utiles du fascisme vert.

Il faut les démasquer, les dénoncer, rappeler les faits et les mettre face à leurs contradictions. C'est ce que j'appelle le devoir de vérité. .