LETTRE Pavoiser pour des miettes Couillard se réjouit de l’exigence du bilinguisme pour les nouveaux juges de la Cour suprême

LETTRE Pavoiser pour des miettes  Couillard se réjouit de l’exigence du bilinguisme pour les nouveaux juges de la Cour suprême

Lorsqu’on se complaît dans l’insignifiance politique, un rien donne lieu à célébration. C’est ainsi que le premier ministre Couillard se réjouit de l’exigence du bilinguisme pour les nouveaux juges de la Cour suprême. Grande victoire du fédéralisme, semble-t-il, au sein d’un État qui se dit officiellement bilingue et dont les institutions devaient respecter la Constitution. On se contente de miettes à la table des bonimenteurs qui maintiennent l’illusion d’une égalité factice entre deux peuples supposés fondateurs. On cherche encore une fois à manipuler l’opinion en faisant croire que nous avons, comme Québécois, approuvé l’ordre constitutionnel canadien adopté en 1982. On occulte le fait que l’Assemblée nationale s’est opposée au rapatriement unilatéral de la Constitution et aux nouveaux pouvoirs dévolus à la Cour suprême.

 

Le premier ministre Couillard vient nous dire que la Cour suprême nous appartient et que, pour cette raison, le Québec devrait avoir son mot à dire dans la nomination des trois juges qui sont censés représenter la spécificité québécoise. Or, à ce chapitre, rien ne changera, et pour cause. Le Canada n’est pas fondé sur un pacte entre deux peuples mais sur une loi adoptée par un Parlement étranger. Les pouvoirs monarchiques de la Couronne ont été attribués au premier ministre canadien et il faudrait un changement constitutionnel pour procéder autrement. Ce n’est pas demain la veille. On entretient sciemment une fiction juridique qui s’avère, comme il se doit, impuissante face à la réalité de la subordination provinciale. Peu importe les comités indépendants, c’est toujours le premier ministre du Canada qui choisira les représentants du Québec en fonction de ses intérêts partisans explicites ou implicites. Une Cour suprême est trop importante dans une société de droits pour en laisser le contrôle à un pouvoir extérieur et à la bonne volonté du prince élu. On pourra se réjouir lorsque le Québec aura sa propre Cour suprême et que les citoyens pourront influencer le choix des juges.

Robert Bernier 
Vous n'êtes pas drôle
Monsieur Monière, ne savez-vous pas que, au coeur d'un été olympien, alors que le peuple est occupé à débattre de l'avenir d'un humoriste, il ne faut pas remuer le fer dans la plaie? Laissez-nous donc rire (jaune) en paix, et nous éteindre dans un spasme, au milieu de notre confort et notre indifférence.


Bernard Dupuis
Souverainistes, au secours!
Je ne peux que me réjouir en lisant ce texte qui met en évidence toute l'ignorance et toute la tartufferie de ce «chef» libéral canadianiste qu'est Philippe Couillard. Où sont les politiciens de l'opposition pour dénoncer une telle imposture et une telle turpitude? S'ils restent silencieux, les politiciens souverainistes manqueraient encore une fois à leur devoir de défendre la dignité du peuple québécois.