Martine Ouellet prend ses distances de la charte des valeurs

Geneviève Lajoie

La charte des valeurs a contribué à faire fuir les jeunes du Parti québécois, selon l'aspirante-chef péquiste Martine Ouellet.

À l'instar de Jean-François Lisée et Alexandre Cloutier, la députée de Vachon prend ses distances de la charte de la laïcité de Bernard Drainville.

Elle estime que le gouvernement péquiste dont elle faisait partie à l'époque aurait dû privilégier un compromis sur la laïcité de l'État. «On pouvait s'entendre avec la Coalition avenir Québec», a-t-elle insisté mercredi, en marge d'une conférence à l'Université Laval.

 

L'ancienne ministre péquiste des Ressources naturelles rappelle qu'une entente avec les troupes de François Legault est survenue en décembre 2013 pour l'adoption d'une nouvelle loi sur les mines.

«Il y a plusieurs projets de loi ou on est capable de travailler en collaboration, il faut être capable de dépasser la partisanerie à l'Assemblée nationale, parce qu'on est là pour les citoyens et quand c'est bon pour le bien commun, on doit travailler ensemble», plaide Mme Ouellet.

Elle assure néanmoins qu'elle était à l'époque solidaire de son gouvernement.

La charte de Bernard Drainville est en partie responsable de la désertion des jeunes du PQ, convient la seule femme candidate de la course au leadership. «Les jeunes ont débarqué et je pense que c'est un résultat qui n'est pas souhaitable».

Rassemblement des forces souverainistes

Selon Martine Ouellet, le PQ ne réussira pas à battre les libéraux aux prochaines élections sans l'aide des autres partis souverainistes. «Il faut qu'on soit capable de travailler, l'ensemble du mouvement souverainiste indépendantiste, l'ensemble des partis qui souhaitent l'indépendance du Québec ensemble».

L'élue du comté de Vachon cible même l'électorat caquiste. «Il faut être capable de parler aux voteurs (sic) de la CAQ parce que du côté de la CAQ, il y a beaucoup de nationalistes, donc moi je pense qu'il faut rassembler large».