Publié le 15 novembre 2015 à 12h17 | Mis à jour à 14h14 Les libéraux rejettent la pétition contre l'arrivée des réfugiés syriens

Publié le 15 novembre 2015 à 12h17 | Mis à jour à 14h14 Les libéraux rejettent la pétition contre l'arrivée des réfugiés syriens

 

Les libéraux soutiennent en bloc Philippe Couillard qui maintient l'engagement d'accueillir ceux qui fuient la Syrie afin de «donner une leçon»  aux «barbares» qui ont commis les attentats à Paris, vendredi.

LA PRESSE CANADIENNE, JACQUES BOISSINOT

MICHEL CORBEIL
Le Soleil
 

(Québec) Les libéraux rejettent la pétition contre l'arrivée des réfugiés syriens au pays. Ils soutiennent en bloc Philippe Couillard qui maintient l'engagement d'accueillir ceux qui fuient ce pays afin de «donner une leçon»  aux «barbares» qui ont commis les attentats à Paris, vendredi.

À leur arrivée au Conseil général que le Parti libéral du Québec (PLQ) conclut dimanche, à Québec, ministres, députés ou dirigeants de la formation ont fait valoir, pour la plupart, qu'ils ne partagent pas l'idée qu'il existe un sentiment de crainte face à l'arrivée des ressortissants de la Syrie.

En un peu plus de 24 heures, sur petitions24.net, tout près de 25 000 personnes ont signé «Non» à l'immigration des 25 000 réfugiés. 

Raynald Cloutier a fait savoir au Soleil qu'il a initié ce mouvement populaire «par peur d'infiltration de djihadistes, pour [la] sécurité nationale».

 

«Ce qui nous inquiète, ce qui nous a toujours inquiétés, c'est l'intolérance à l'égard de l'autre, a répliqué la ministre de la Justice Stéphanie Vallée. [Ce sont] des gens [les migrants] qui viennent d'endroits où la terreur fait partie du quotidien. Des gens qui ont quitté la violence, l'horreur.

«Nous devons les accueillir de façon très sereine. Le Québec a toujours été une terre d'accueil. Nous devons continuer» de le faire.

Mesures de sécurité

La ministre a tenu à signaler que des mesures de sécurité sont prévues avec l'accueil des 3600 migrants prévus pour le Québec.

Et elle a tenu à mettre en garde les signataires de la pétition de se retrancher derrière un sentiment de peur pour leur refuser l'accès au territoire québécois. Pour la ministre Vallée, «quand on craint l'autre, quand on se braque contre l'autre, on donne raison à ceux qui commettent ces actes de terrorisme.»

Des élus ont par contre affirmé qu'ils n'ont pas le sentiment que les rangs de ces immigrants seront infiltrés. Pour le ministre de l'Éducation, François Blais, il suffit de rappeler que «ces gens souffrent». M. Blais a répondu qu'il n'a pas entendu de tels propos de la part des citoyens de Charlesbourg, sa circonscription.

François Blais a assuré que son ministère disposera des ressources nécessaires pour l'accueil et la francisation des nouveaux venus. «Il nous faudra l'assumer», a-t-il laissé tomber.

Le président de la Commission jeunesse du PLQ, Nicolas Perrino, s'est dit nullement préoccupé par la possible infiltration de ceux qui seront dirigés ici. «Il nous faut demeurer une terre d'accueil.»