Des connaissances de la femme kamikaze sous le choc

Des connaissances de la femme kamikaze sous le choc

 

"Ça me déchire le coeur. Je n'y crois pas que ma copine ait pu faire une chose pareille",témoigne sur RTL Khemissa, 26 ans, qui a grandi avec Hasna Aït Boulahcen, la jeune femme qui aurait fait exploser sa ceinture d'explosifs lors de l'assaut à Saint-Denis le mercredi 18 novembre. "Elle a été influencée, vulnérable et fragile. Elle passait une période difficile et c'était une proie facile", raconte-t-elle. 

"Elle était touchée psychologiquement et mentalement", raconte à son tour Karim, son voisin de pallier. "Elle n'avait pas toutes ses capacités et avait un manque d'affection depuis l'enfance. C'est un tout et, en plus, elle était addict à la drogue dure et à l'alcool".

À Aulnay-sous-Bois, où le logement de la mère de la kamikaze présumée a été perquisitionné jeudi, un habitant raconte qu'elle s'était mise à porter un niqab. "Il y a six mois, elle a commencé à se promener avec un voile intégral. Elle se promenait avec une bouteille d'alcool. On lui disait : 'Mais attends, t'as un voile et une bouteille, il y a un truc qui choque !' Mais elle répondait : 'Non mais t'inquiète, tu comprends pas, moi c'est la Syrie bientôt'".  

Assaut de Saint-Denis : Hasna Ait Boulahcen n'est pas morte en kamikaze

C'est la surveillance d'Hasna Ait Boulahcen qui a convaincu les enquêteurs qu'Abdelhamid Abaaoud, tué lors de l'assaut de mercredi, se trouvait en France, précisément à Saint-Denis. Hasna Ait Boulahcen avait été mise sur écoute par la Direction générale de la sûreté intérieure (DGSI) pour ses liens avec l'organisateur des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis l'avait parallèlement mise sur écoute pour trafic de stupéfiants qui «alimente les radicalisés, en armes et sur le plan financier», explique une source policière.

Née dans les Hauts-de-Seine et âgée de 26 ans, la jeune femme s'est rapidement radicalisée. «Jver biento aller en syrie inchallah biento depart pour la turkie (sic)», écrivait-elle dans un message publié sur Facebook le 11 juin dernier. Sa soudaine transformation avait surpris les voisins de sa mère, qui habite un immeuble d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) perquisitionné ce jeudi. Hasna Ait Boulahcen «avait commencé par porter le jilbabe (tenue recouvrant l'intégralité du corps excepté le visage, ndlr). Puis, un mois après, elle était passée au niqab: elle s'était fabriqué sa propre bulle, elle ne cherchait aucunement à étudier sa religion, je ne l'ai jamais vue ouvrir un Coran», explique un homme qui se présente comme son frère.

 

Quatre des auteurs des attaques figuraient sur la liste antiterroriste américaine

 
Au moins quatre des auteurs des attaques qui ont fait 129 morts vendredi dernier à Paris figuraient sur la liste antiterroriste établie par l'ensemble des services de renseignement américains, ont déclaré jeudi cinq responsables américains.
 
Le nom d'au moins un de ces terroristes figurait aussi sur une liste plus restreinte des personnes n'étant pas autorisées à monter dans un avion, ont ajouté trois des responsables.
 
Ces responsables n'ont pas voulu dévoiler les noms des quatre assaillants fichés dans la base de données TIDE, gérée par le National Counterterrorism Center (NCTC) et qui compterait pas moins de 1,1 million de personnes ou de variations de noms d'une même personne, dont 25.000 Américains.
 
Dave Joly, porte-parole du Terrorist Screening Center (TSC), qui supervise les interdictions de vols, a précisé que l'agence ne dévoilait jamais publiquement les noms des personnes qui figurent sur leur liste parce que cela "affecterait la capacité du gouvernement à enquêter et à agir contre le terrorisme".